“Aucune chose, aucun moi, aucune forme, aucun motif n’est assuré; tout est emporté dans une métamorphose invisible, mais jamais en repos.”
Robert Musil
Le Polyptyque pour violon et deux orchestres de Frank Martin présentent six tableaux inspirés directement de la Passion selon Saint-Matthieu de Jean-Sébastien Bach. Marianne Piketty et le Concert Idéal en proposent une version avec deux quintettes à cordes où les modèles de Bach sont insérés dans la partition. Comme Bach transcrivit et arrangea également de nombreuses œuvres d’autres musiciens, le reste du programme continue d’explorer ce phénomène de transmission artistique en articulant diverses compositions polyphoniques des XIVe au XVIIIe siècles, de Machaut et de Victoria à Lotti et Vivaldi.
Olivier Fourés