La singularité de Vivaldi-Piazzolla, Saisons : d’un rivage à l’autre est de faire exister en un même moment musical deux grands maîtres, deux monstres sacrés, deux styles, deux époques, deux continents, deux inspirations : l’une pastorale, l’autre urbaine.
Le dialogue est étonnant, la rencontre est lumineuse, les deux écritures s’étreignent, s’imbriquent, se fondent, finissent par former un seul corps.
Un corps qui ne demande qu’une chose, vibrer, se mettre en mouvement et embrasser l’espace. Le corps d’un musicien lorsqu’il n’est pas en fosse, lorsqu’il n’est pas dirigé par un chef, se montre d’une remarquable vivacité ; il est aux aguets, il est animal. On découvre l’acuité des regards, la précision du geste, de chaque signe. Corps, visages, instruments, archets, dessinent les prémisses d’un ballet.
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Il m’importe de faire de ce concert non seulement un concert à écouter mais aussi un concert à voir, que le spectateur puisse à la fois recevoir la beauté de la partition et la physicalité de chaque musicien. L’écriture chorégraphique sera une écriture de plateau. Il s’agira de construire un espace où s’harmonisent rythmes musicaux et rythmes visuels. Cette architecture de l’espace s’appuiera sur une scénographie lumineuse extrêmement précise devant magnifier les deux seuls héros de cette aventure : la musique et les musiciens.
Jean-Marc Hoolbecq
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